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Channel: Vigile.net - Réjean Labrie
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Jusqu'où ira la négation des identités nationales dans le sport ?

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L'autre soir je tombe sur les matchs de soccer de la Fifa ; mais comme je ne suis pas fan de ce sport, je m'apprête à zapper vers des cieux plus cléments lorsque je m'aperçois que les 2 équipes africaines que je vois évoluer ne sont pas présentées comme telles. En effet, l'une est le Ghana, tandis que l'autre est... la France !

Pourtant, parmi la vingtaine de joueurs des 2 équipes qui s'exécutent sur le terrain, je ne dénombre que 2 caucasiens (voir les photos qui parlent d'elles-même). Est-ce le Ghana versus la France, ou l'Afrique contre l'Afrique ? Est-ce à dire que si n'importe qui est français, tout le monde il est africain ?

Je me suis dit à part moi que c'était pousser un peu loin la définition d'équipe française et le concept d'équipe nationale représentative, lorsqu'elle se voit presque entièrement composée de ressortissants africains ou simplement étrangers. Mais à quoi rime tout ça ? Appelons cela le jeu factice des apparences nationales.

Vous souvenez-vous du fameux incident identitaire des Jeux olympiques de Sydney ? Les faits vont à peu près comme ceci : un lutteur africain arrive en Colombie-britannique pour une compétition ; il se déclare persécuté et en grave danger et demande sur-le-champ l'asile politique en tant que réfugié (alléguant qu'il doit lutter pour sa vie) ; quelques temps plus tard, il se présente aux Jeux olympiques, et remporte une médaille pour le...Canada !

Sur cette base, les fédéralistes connaissent désormais le stratagème à appliquer pour remporter le prochain référendum : une semaine avant le jour du vote, on fait entrer au Québec 4 millions de réfugiés qui se prétendent persécutés et en grave danger (lutteurs ou pas) et on les envoie tous voter Non illico, avec beigne et caféà volonté.

Passons maintenant au hockey. Une équipe qui s'appelle les « Canadiens de Montréal » mais qui ne contiendrait aucun Canadien, aucun Montréalais, aucun Québécois, que ce soit chez les joueurs ou les entraîneurs, ça rimerait à quoi, dites-le moi ?

"Le but du Canadien, compté par Igoryvanevitchyraskolnikov Djostoiewskavwatronasilovetchy, sans aide à 8:24". Voilà de quoi produire l'identification instantanée de tout un peuple, non ? Mais ce faisant, ne ressentons-nous une certaine nostalgie du temps où on entendait proclamer les noms des Maurice Richard, Jean Béliveau et Guy Lafleur d'antan ?

Par ailleurs, à supposer que le Canadien ou les Nordiques enfin rentrés au bercail ne soient composés que de Québécois de souche, accepterions-nous qu'ils occupent honorablement le dernier rang de la ligue, mais avec le mérite d'avoir été vaillamment au combat et le courage de s'être mesurés à plus fort que soi ? À ce compte-là, c'est peut-être mieux que la victoire acquise par autrui, mieux que la gloire par usurpation...

Réjean Labrie


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