Le Québec ne sera pas le premier état à légiférer sur la lutte aux accommodements religieux et au problème aigu de l'empiétement des groupes intégristes qui cherchent à s'implanter ici en bafouant les valeurs de notre société.
Tous les pays européens chez qui le problème est plus criant car commencé bien avant ici, et qui doivent maintenant payer d'un lourd tribut de tensions sociales palpables leur procrastination à réagir à temps, ont déjà légiféré sur les balises àétablir pour préserver leurs caractéristiques nationales et par extension les valeurs de la société occidentale.
Le journaliste Jean-Simon Gagné du Soleil a dressé un portrait éclairant bien que lacunaire sur l'état des choses dans quelques pays d'Europe.
Observation numéro 1 :
Tous les pays ont des règles de force différente. Si parfois elles sont trop permissives au goût de la population, certaines règles approuvées et actuellement en vigueur sont plus fermes. Donc, allons vers la fermeté, par nécessité. Personne ne gagnera à la mollesse et au laisser-faire. L'adversaire considère tout compromis comme un signe de faiblesse dont il cherchera à tirer parti pour exiger encore et toujours plus.
Observation numéro 2 :
Toutes ces lois ont été dûment approuvées malgré l'opposition ethnique véhémente et leurs menaces à grands cris de recourir aux poursuites judiciaires. Autrement dit, on ne peut empêcher une nation d'adopter les normes nécessaires à sa protection, même si cela déplaît aux minorités religieuses intégristes qui de plus pèchent généralement par le refus de l'intégration.
Par conséquent, adoptons les règles qui répondent à nos exigences collectives, à nos critères du bien-vivre ensemble, sans compromis pour les leurs qui n'ont pas leur place ici. C'est une simple question d'affirmation élémentaire du bon, du juste et du bien commun.
Observation numéro 3 :
La France donne le ton en interdisant certains voiles sur la place publique avec amende aux contrevenantes. Le Québec doit aller encore plus loin et affirmer la préséance de ses valeurs et le refus de donner libre cours à la régression de son évolution sociale sous la forme d'accommodements.
Car tant qu'à faire, pourquoi la Charte ne s'étendrait-elle pas à la place publique pour donner encore plus de cohérence à la visibilité de nos propres valeurs, pour envoyer un message clair aux immigrants concernés qui réprouvent notre mode de vie ?
Observation numéro 4 :
Faisons en sorte que notre Charte devienne le modèle à suivre des autres nations par sa fermeté et sa résistance à l'implantation de modes de vie incompatibles avec les nôtres, car c'est de cela qu'il est question au fond. Et c'est là une entreprise tout à fait légitime et louable.
Observation numéro 5 :
Il ne faudrait pas oublier de veiller à la sauvegarde de notre tradition catholique héritée de nos aïeux et à la place que nous devons lui réserver. Tous les signes de notre religion, qu'on soit peu ou prou pratiquant, méritent de continuer à s'afficher partout sur la place publique pour leur valeur traditionnelle, patrimoniale, historique, architecturale, artistique, bref, en tant qu'un des éléments marquants de notre identité collective.
Observation numéro 6 :
Le gouvernement a pleine légitimité d'imposer la Charte des valeurs au Québec, de la même façon que la loi 101 était nécessaire à la protection de la langue française, quand bien même ses opposants se prétendaient brimés de leurs droits et libertés de vivre en anglais. C'était dans l'intérêt supérieur de la protection de la nation québécoise.
Rappelons que le recours à la clause dérogatoire permettra toujours au gouvernement québécois d'avoir le dernier mot, peu importe si cela déplait souverainement aux constitutionnalistes fédéralistes.
En conclusion, puisse notre Charte des valeurs québécoises servir de modèle aux autres nations évoluées comme la nôtre, devenant ainsi une Charte des valeurs universelles occidentales reconnue pour tel.
Réjean Labrie
Référence : http://www.lapresse.ca/le-soleil/ac...