Pourquoi les éditorialistes anglophones traitent-ils les Québécois de xénophobes comme on l'a vu tout récemment encore ? Parce qu'ils cherchent à détruire la cohésion qui les préserve de la disparition, voilà tout. Notre anéantissement par l'émiettement, c'est ce qu'ils cherchent à perpétrer d'abord et avant tout.
Qu'ils se disent une chose : les Québécois ne sont pas xénophobes, ils sont québécophiles, si vous me permettez l'expression.
Entre d'autres mots, les Québécois ont la conscience de posséder une identité collective distincte et cherchent tout naturellement à la préserver du morcellement annihilateur. Ils savent ce qu'ils sont et ils ne veulent être rien d'autre. C'est là l'instinct naturel de préservation propre à toutes les nations solidement constituées mais mises en péril.
Ne devenons jamais ce que nous ne sommes pas en tant que peuple mais que certains voudraient donc qu'on devienne pour accélérer notre perte, c'est-à-dire une nation quelconque dépersonnalisée, noyée petit à petit parmi les autres ethnies incapables d'intégration ou la refusant purement et simplement.
Il faut démontrer suffisamment d'estime de soi et de fierté nationale en tant que peuple soudé pour refuser l'autre qui nous dénature, non pas parce qu'on rejette l'étranger en soi, cela va de soi, mais simplement parce s'accumulant en nombre croissant, il contribuera volontairement ou non à notre disparition. C'est là un choix légitime de société : "nous sommes ceci, et nous refusons de devenir cela".
Soyons nous-mêmes et rien d'autre. Conscients de notre continuitéà travers les âges, et possédant la volonté inébranlable de durer.
Dorénavant, chaque fois qu'on traitera les Québécois de xénophobes, répondez "non, ils sont québécophiles".
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale