On a imposé contre la volonté de la population le cours d'éthique et culture religieuse aseptisé qui rabaisse notre religion au niveau des autres ; la doctrine inadmissible du multiculturalisme érigée en dogme dévastateur est enchâssée dans la constitution. On cherche par tous les moyens à disloquer les éléments constitutifs de notre identité culturelle collective pour qu'elle se dissolve dans une mare putrescente et désincarnée qui nous noiera dans le nombre.
Et bien, nous ne sommes pas les seuls au monde dans cette situation, voyez-vous. À Hongkong, peuple de 7 millions d'habitants comme nous, La Chine dominatrice qui a récupéré l'île en 1997 cherche à effacer toute trace de société distincte par l'imposition d'un cours « d'éducation morale et nationale » chinois dans les écoles hongkongaises à la rentrée scolaire.
L'objet de discorde : un manuel scolaire intitulé Le Modèle chinois, envoyé cet été aux enseignants hongkongais. Trente-quatre pages ayant pour objectif de « construire l'harmonie, l'identité et l'unité nationale parmi les individualités » - comprendre, forger un sentiment d'appartenance à la nation chinoise dans l'ancienne colonie britannique.
Il y a fort à parier que notre propre gouvernement fédéral en prendra bonne note pour renforcer ses propres programmes de décimation de la nation québécoise.
Un mouvement de protestation s'est levéà Hongkong. La population s'indigne devant cette tentative de lavage de cerveau collectif. Saine réaction. Qu'elle nous serve d'exemple à suivre.
Que toutes les sociétés distinctes du monde, si petites soient-elles, continuent la lutte pour préserver leur identité culturelle propre. La diversité mondiale des cultures ne peut être maintenue qu'en préservant l'homogénéité au niveau local.
Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale