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Channel: Vigile.net - Réjean Labrie
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Assimiléà l'anglais au Québec même

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Il est toujours désolant de constater l'action insidieuse de l'assimilation à l'anglais à l'œuvre chez des gens qu'on fréquente, bien souvent à leur insu. Et ceux qu'on confronterait à la chose protesteraient du contraire. Peut-être en connaissez-vous dans votre entourage immédiat.

Quelqu'un de ma connaissance a l'obsession de perfectionner son anglais, rien de mal à cela me direz-vous.

Soi-disant dans le but de se perfectionner dans la langue de Don Cherry, il ne lit que des livres en anglais, il regarde 80% de télé anglaise, il regarde les nouvelles en anglais, il navigue sur internet sur des sites anglais à 90%, il ne regarde que des films non doublés (soi-disant pour des raison artistiques alors que ce sont des films de série américains sans grande valeur).

Le problème est qu'il vit désormais en anglais plus qu'en français au quotidien, au même degré qu'un assimilé. Et cela fait 30 ans que ça dure ! On peut continuer à se perfectionner pendant quelques années, soit, mais passé ce temps, les progrès sont négligeables et relèvent désormais d'un cerveau dont les rouages sont acquis au monde anglo-saxon.

Il en est rendu à placer des expressions anglaises aux 3 phrases en disant : "comme on dit en anglais" ou "comme disent les Américains". C'est donc que la langue anglaise prend autant de place dans son cerveau que la française et surgit à tout moment.

Je parierais qu'il lit les étiquettes des produits en anglais, toujours pour "parfaire son anglais".

Le problème est accentué du fait qu'il impose ces choix à son épouse qui, elle, préférerait regarder nos émissions de télé en français ainsi que les films.

Et pourtant il a toujours affiché des convictions ouvertement nationalistes. Mais il vit dans la totale inconscience de son comportement paradoxal qui est la négation de ses convictions.

Vivre en assimiléà l'anglais au Québec même, c'est une question de degré, de proportion passée dans l'une ou l'autre langue. À quel pourcentage doit-on le chiffrer ? 60% en français, 40% en anglais me paraît être un ratio raisonnable.

Réjean Labrie, Québec


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