Les Québécois savent intuitivement qu'ils forment une nation à nulle autre pareille. Mais qu'est-ce qui nous rend si uniques au monde ? La question se pose, car c'est en tentant d'y répondre que nous pourrons déterminer qui nous sommes fondamentalement et veiller à préserver ce qui constitue notre identité culturelle propre.
Une nation ne peut survivre à l'assimilation qu'en autant qu'elle évolue en devenant plus elle-même et en résistant vaillamment au morcellement, au fractionnement qui la dissoudra jusqu'à l'assimilation totale. Tout ce qui fait que nous augmentons notre ressemblance intrinsèque est bon, tout ce qui nous fait perdre des éléments constitutifs est nocif et doit être rejeté.
Le peuple québécois historique, celui qu'on cherche à affirmer, à sauvegarder par l'accès à l'indépendance (tout comme l'Écosse les Écossais, la Catalogne les Catalans), est un heureux amalgame de nombreux éléments qui ont traversé les générations et qui font qu'un peuple est d'abord et avant tout une continuité dans le temps, une transmission de valeurs d'une époque à l'autre.
Énumérons quelques-uns des éléments qui ont forgé notre personnalité collective québécoise :
être de descendance européenne majoritairement française, mais aussi irlandaise, écossaise et anglaise (on pense bien sûr à ceux dont les familles sont devenus francophones au fil des ans. On connaît tous des Peter McLeod, des Julie Snyder et autres Winston McQuade dont les familles sont parfaitement intégrés depuis si longtemps qu'ils ne sont pas plus anglophones que vous et moi)
de mentalité occidentale qui façonne notre mode de vie, nos mœurs et nos valeurs modernes
de langue maternelle française
de tradition catholique
pouvant aller jusqu'à 12 générations établies ici (le Québec est l'un des rares endroits où il est possible de faire remonter notre généalogie aussi loin dans le temps et avec grande précision grâce à nos importantes archives religieuses bien conservées)
vivant pleinement dans l'environnement de la culture québécoise (formant ce qu'on appelle l'identité culturelle), incluant l'appréciation du patrimoine
s'identifiant d'abord et avant tout comme Québécois avant d'être Canadien, cela étant la source de notre attachement à la nation. Et même ceux qui se prétendent Canadiens d'abord savent bien qu'au fond ils sont différents de cet autre peuple.
partageant le sentiment du risque d'assimilation potentielle et de disparition subséquente
voulant perdurer en tant que collectivité québécoise sur son territoire natal
C'est ce beau petit peuple d'irréductibles poussant sur cette terre immense dans le grand cœur de toutes nous autres, comme le disait la chanson, qui doit frayer son chemin pour déjouer les obstacles qu'on lui oppose, afin de réaliser les conditions nécessaires à son épanouissement général à travers l'indépendance libératrice qui point au loin tel une aurore longtemps attendue.
Et ceux qui viennent d'ailleurs avec l'intention sincère de se joindre pleinement à notre identité culturelle sont les bienvenus.
"Ce qu'on te reproche, cultive-le, c'est toi " disait Jean Cocteau. Mais ce sont les pro-Canada, les fédéralistes, les multiculturalistes, les cosmopolites de bas acabit qui nous reprochent de vouloir chercher à demeurer nous-mêmes et de chercher à durer envers et contre tout.
Cultivons notre différence. C'est ce qui nous lie.
Soyons d'ici.
Restons uniques au monde. Pour la suite des choses.
Pour avoir un aperçu des mille et un éléments qui forment notre identité culturelle : http://vigile.net/Etre-Quebecois-un...
Louise Forestier interprète Aime mon coeur (dans le grand coeur de toutes nous autres) : http://grooveshark.com/# !/search/so...
Les cinéastes Michel Brault et Pierre Perrault ont filmé admirablement les gens de chez nous : http://www.onf.ca/film/pour_la_suit...